J'ai pris connaissance ce matin, à la mairie de La Haute Chapelle, du dossier soumis à enquête publique à propos de la déviation Sud de Domfront. Malgré les réponses factuelles et précises données à mes questions par la commissaire-enquêtrice, je doute d'avoir fait le tour du problème. La documentation mise à la disposition du public est en effet très abondante et, le plus souvent, fort intéressante. Je pense en particulier au :
- rapport de 288 pages intitulé "Déviation de Domfront - Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique des travaux" émanant du Conseil général de l'Orne (PAE / Bureau des études routières) ;
- rapport de 141 pages de janvier 2012 intitulé "Déviation de Domfront" émanant de l'"
Atelier d'Ecologie Paysagère et Environnementale" ;
- courrier de 5 pages avec 2 annexes rédigé par un voisin.
Sur le cahier de la commissaire-enquêtrice, j'ai formulé le voeu que les documents soumis à enquête publique soient disponibles sur le net. En effet, il me paraît matériellement impossible d'étudier convenablement une telle profusion de données, même en participant aux 3 réunions organisées par la commissaire-enquêtrice et en y monopolisant l'un des deux exemplaires (dont le sien propre) qu'il est possible de consulter dans ce cadre limité. Si j'étais directement concerné par le projet, je me demanderais sans doute si la procédure traditionnelle des enquêtes publiques, avec des registres reliés à la colle de poisson ou peu s'en faut, est adaptée à une information suffisante du public.
Accessoirement, je me suis interrogé en parcourant rapidement les études d'impact pour apprécier si cette mine d'informations couvrait bien tous les points importants. Mais le temps m'a bien entendu manqué pour m'en assurer.
Quoi qu'il en soit, j'ai relevé quelques particularités intéressantes du secteur, comme les données géologiques que je n'ai pu que survoler ou bien le classement en "
Z.N.I.E.F.F. de type II" de terres très proches de la Chaslerie (ou même de la Chaslerie ?) ; ce sigle cabalistique exprime qu'il y a dans le coin :
- parmi la flore :
. de la violette des marais ("
Viola palustris"),
. de la linaigrette à feuilles étroites ("
Eriophorum angustifolium"),
. de la laîche blanchâtre ("
Carex alba") : même Charles-Erick LABADILLE l'ignore dans son bouquin, ce me semble !
. du millepertuis des marais ("
Hypericum elodes"),
. du comaret ("
Potentilla palustris"),
. du mouron délicat ("
Anagallis tenella"),
. de la montie des fontaines ("
Montia fontana"),
. de la cardamine amère ("
Cardamine amara"),
. de l'épipactis à feuilles larges ("
Epipactis helleborine"),
. du trèfle d'eau ("
Menyanthes trifoliata"),
. de l'oeillet des murailles ("
Dianthus caryophyllus") ;
- parmi la faune :
. de la truite fario ("
Salmo trutta"),
. de l'écrevisse à pieds blancs ("
Austropotamobius pallipes").
Voilà qui m'incite à pousser plus avant mes investigations botaniques. Et, puisque c'est la seconde fois qu'on nous cite la truite fario dans la matinée, voici à quoi ressemble cette bestiole protégée :
